site participant

Si vous pensez que tous bons travaux méritent salaire, cliquez sur la bannière, merci

   

 

 

©  v e r s i o n   4 . 1

  

L A P YRAMIDE DE K HEOPS

 

 

 

 

 

 

Avant-propos

 

Après la construction de la pyramide de Snéfrou, son fils Khéops (ou Khoufou) édifia à Gizeh pour sa tombe la célèbre Grande Pyramide, considérée par les Grecs comme l’une des sept merveilles du monde. Cette pyramide, qui mesurait à la base 440 coudées de côté, soit environ 230 mètres, couvrait à elle seule plus de 5 hectares. Sa hauteur, encore actuellement de 138 mètres, devait être à l’origine à peu près de 146,60 m. Cette hauteur ne put être atteinte par aucun autre édifice durant une période de quatre mille ans, et ce n’est que vers la fin du Moyen Âge que les flèches de certaines cathédrales la dépassèrent de peu. Le volume de cette pyramide (2 600 000 m3) nécessita un nombre fabuleux de pierres, près de six millions de tonnes, qu’il fallut extraire des carrières, transporter à pied d’œuvre, équarrir, hisser sur la pyramide et assembler par assises, avant de pouvoir procéder au ravalement parfait de l’énorme superficie des quatre faces.


Au point de vue qualitatif, l’œuvre n’est pas moins remarquable ; l’appareillage des faces de parement, tant à l’intérieur des chambres et des couloirs qu’à l’extérieur de l’édifice, composé de blocs pesant souvent de deux à trois tonnes, reliés par des joints n’excédant pas un demi-millimètre, constitue un véritable tour de force technique.


La disposition des galeries et des trois salles principales de la pyramide, qui semble étrange à première vue, doit s’expliquer par des modifications apportées au plan initial au cours même de la construction, comme on le constate dans plusieurs autres pyramides de cette période. Trois plans auraient été adoptés successivement , l’une des salles principales ayant correspondu dans chacun d’eux au lieu réservé à la sépulture du roi. Quant à la « grande galerie », avec sa voûte en encorbellement parallèle à sa pente, prévue dès le second plan pour entreposer les tampons de granit destinés à bloquer le couloir ascendant, elle n’aurait plus été, dans le plan définitif, où la salle sépulcrale fut transférée au-delà de son aboutissement supérieur, que le lieu de passage obligatoire pour accéder à celle-ci.


Cependant, pour toutes ces raisons, la Grande Pyramide n’a cessé d’intriguer profondément les visiteurs qui donnèrent souvent libre cours à leur imagination pour tenter d’expliquer la raison d’un pareil effort. Dès le IVe siècle de notre ère, Julius Honorius et Rufin se faisaient les échos d’une légende, qui trouvera plus tard place dans la décoration d’une coupole de Saint-Marc de Venise et se perpétuera jusqu’au XVIe siècle, selon laquelle les Grandes Pyramides auraient été les greniers à blé édifiés par Joseph en prévision des sept années de disette ; elles seront ainsi fréquemment appelées au Moyen Âge « greniers de Joseph » ou « greniers pharaon ». Plusieurs auteurs arabes, d’autre part, attribuèrent à un songe annonçant des cataclysmes et un déluge, songe qu’aurait fait Khéops (appelé par eux Sourid), la cause de la construction des deux grandes pyramides de Guizeh ; celles-ci devaient non seulement abriter les corps des rois et leurs trésors, mais encore préserver toutes les connaissances et la science de l’époque, qui y auraient été enregistrées. Cette idée fut reprise dès le début du XIXe siècle par E. F. Jomard, qui estima dans la Description de l’Égypte que la Grande Pyramide n’aurait pas été simplement un tombeau de roi, mais surtout un monument de la science égyptienne, où celle-ci aurait « déposé, peut-être même voulu cacher des résultats importants que la méditation découvre aujourd’hui » ; et se fondant sur une évaluation erronée qu’il fit de la valeur de la coudée royale, il assura que la Pyramide était un monument métrique destiné à conserver l’unité des mesures nationales, fraction elle-même de l’unité d’arc géodésique.


C’est à la suite des mesures effectuées à la Grande Pyramide par le professeur Piazzi Smyth, astronome royal d’Écosse, et des commentaires qu’il publia en 1864 et 1867, que les théories fantaisistes plus ou moins extravagantes se multiplièrent. Ce dernier, qui avait tenté de fonder sur des données scientifiques les dates et correspondances prophétiques qu’un théoricien bibliste, John Taylor, prétendait trouver indiquées par les particularités et les mesures des chambres et couloirs de la Pyramide, fit en effet école. Parallèlement à ces théories biblico-mathématiques et divinatoires, d’autres, à caractère ésotérique ou théosophique, tendirent à démontrer que cette pyramide aurait été destinée à des initiations. Divers auteurs, enfin, ont voulu y voir, comme Jomard, un monument métrique et géodésique, voire astronomique, certains allant même jusqu’à l’interpréter comme étant un observatoire. De ce fatras de théories accumulées par cette pseudo-science, qui se pare du nom de « pyramidologie », il n’y a rien à retenir sinon l’orientation extraordinairement précise des pyramides de la IVe dynastie et certaines qualités numériques ou géométriques intéressantes qui y ont été relevées. Il faut, d’autre part, rappeler, à l’encontre de ces théories, que non seulement la pyramide de Khéops contient encore son sarcophage de granit sensiblement en place, mais surtout qu’elle fit très clairement partie, comme les autres, d’un complexe monumental dont l’enceinte, le temple de culte (où des fragments de bas-reliefs au nom du roi ont été recueillis) et la chaussée présentent des traces ou des vestiges indiscutables. En outre, deux grandes barques, probablement destinées aux voyages du roi défunt dans l’au-delà, ont été retrouvées encore enfouies dans leurs caveaux au sud de la pyramide, tandis que, à l’est, de vastes cavités en avaient manifestement contenu trois autres. Enfin, immédiatement au sud-est de l’emplacement du temple, trois petites pyramides s’alignent parallèlement à la grande, chacune possédant sa chapelle de culte adossée à sa face orientale. La plus méridionale fut celle de la reine Henoutsen, la mère de Khéphren, les deux autres ayant été, sans doute, celles des mères respectives du fils aîné Kawab, mort peu avant son père et de Djedef-rê (ou Didoufri) qui prit le pouvoir avant Khéphren. La présence, en ce point, de ces pyramides des reines au pied de celle de Khéops est une preuve de plus qu’elle fut son tombeau.
 

 

 

Plan de la Pyramide

 

Sur le plateau de Gizeh, à quelques kilomètres du Caire, s'élève la plus grande et la plus parfaite des 110 pyramides construites par les Egyptiens au cours des 3000 ans de la civilisation pharaonique . Appelée " La Lumière " par les Egyptiens lorsqu'elle était encore revêtue de son revêtement de fin calcaire blanc, elle atteignait alors 147 m de hauteur pour un poids évalué à 5 millions de tonnes. Edifiée à l'aube de cette civilisation, vers 2530 avant Jésus-Christ, la pyramide de Kheops était comptée par les Anciens au nombre des Sept merveilles du Monde et elle est aujourd'hui la seule de ces merveilles à avoir résisté au temps et à être parvenue jusqu'à nous.

 

 

 

 

L'histoire de l'exploration de la Grande Pyramide

 

Vers 30 apr.J.C., Le géographe Strabon écrit dans sa 'Géographie' : La Grande pyramide "possède à quelque hauteur sur une de ses faces une pierre qui peut être retirée et qui, une fois soulevée, donne accès à une galerie en pente jusqu'aux fondations". Cette galerie existe effectivement. Elle fut longtemps masquée; très étroite, son entrée se trouve à 15 m environ au-dessus du sol et c'est l'entrée originelle de la pyramide.

En 820 apr. J.C., une entrée plus large et plus près du sol est percée par le calife Ma'moun :

"Lorsque le calife Al-Ma'moun vint en Egypte, il donna l'ordre d'ouvrir la Grande Pyramide ; après des peines inouïes et une fatigue considérable, on arriva dans l'intérieur de la pyramide que l'on trouva tout semé de puits et de rampes ardues ; le passage était périlleux ; enfin, au bout, se trouvait une chambre cubique d'environ 8 coudées de côté. Au milieu de la chambre était une cuve de marbre fermée d'un couvercle qui fut enlevé ; et l'on ne trouva dans la cuve qu'un cadavre corrompu par suite de la longueur des siècles. Al' Ma'moun prescrivit alors de ne plus ouvrir d'autre pyramide, la dépense faite pour l'ouverture de cette brèche ayant été, à ce que l'on assure, extraordinairement considérable."

1765 : Un voyageur anglais nommé Davison découvre une petite chambre au-dessus de la chambre du Roi, en creusant un rameau à partir du plafond de la grande galerie. Il s'agit de l'une des chambres de décharge.

1835 : Un colonel anglais, Vyse, utilisant de la poudre à canon, dégage un passage vers le haut, à partir du rameau de Davison, et découvre les 4 autres chambres de décharge. Enfin, Vyse débouche les 2 conduits 'd'aération' partant de la chambre du Roi et se poursuivant jusqu'à l'extérieur, rétablissant ainsi la circulation d'air.

En 1872, W. Dixon découvre dans la chambre de la Reine le point de départ de 2 conduits internes à la pyramide, dont une première exploration ne sera faite qu'à partir de 1993 par R. Gantenbrink.

 

 

 

 

Les entrées de la pyramide

 

L'entrée normale de la pyramide s'ouvre à environ 15 m de hauteur sur la partie nord de la pyramide mais une autre entrée a été creusée près du sol par le calife Al-Ma'moun au 9° siècle, persuadé d'y trouver un trésor. Celle-ci contourne les gros bouchons de granit situé à l'extrémité inférieure du corridor ascendant menant à la grande galerie puis débouche dans ce corridor.

 

 

 

 

La grande galerie

 

Oeuvre d'art extraordinaire, c'est la dernière grande voûte en encorbellement jamais construite. Il s'agit d'une galerie assez étroite à la base (2,09m) mais très haute (8,53m) et s'étirant sur 46 m. La difficulté de réalisation de l'ouvrage vient de la pente très prononcée (50%).

 

Actuellement, on ignore encore la raison pour laquelle la grande galerie a été réalisée (raison esthétique, religieuse, utilitaire,...?).

 

 

 

 

La chambre du Roi

 

Entièrement construite en granit rose d'Assouan poli, elle mesure 10,30 m x 5,15 m x 5m80 (hauteur). Tout comme dans la grande galerie, les blocs sont si bien ajustés que l'on distingue à peine les joints entre deux pierres.

 

Le sarcophage en granit qui a sans doute contenu la momie du pharaon est encore en place.

 

 

 

 

 

Localisation des blocs les plus lourds

 

Vers 35 m d'altitude, le toit de la chambre de la Reine est constitué de nombreuses poutres (on ne connaît pas leur nombre exact) pesant environ 20 tonnes.

 

De 55 à 70 m d'altitude, les chambres de décharge destinées à protéger la chambre du Roi d'un éventuel effondrement sont constitués de poutres pesant en moyenne 56 t (dont 63 t pour la plus lourde).

 

Le pyramidion qui était placé au sommet de la pyramide à 146 m de hauteur pesait sans doute une dizaine de tonnes (on ne connaît pas son poids exact car il n'a pas été retrouvé).

 

 

 

 

Un peu de pyramidologie...

 

Pendant tout le Moyen-Âge, il exista une légende selon laquelle les grandes pyramides auraient été les greniers à blé édifiés par le pharaon à la suite des prévisions de Joseph concernant les 7 années de disette qui allait s'abattre sur l'Egypte (en effet, Joseph, le fils de Jacob dans l' Ancien testament, avait la faculté d'interpréter les rêves, ce qui lui permit de comprendre le songe dans lequel Pharaon avait vu 7 vaches grasses puis 7 vaches maigres sortir du Nil : Il fallait comprendre que l'Egypte allait tour à tour connaître 7 années de fertilité suivies de 7 années d'une terrible stérilité); Les pyramides seront ainsi fréquemment appelées au Moyen-Âge 'greniers de Joseph' ou 'greniers du pharaon'.
 

Les géographes et les écrivains arabes du Moyen-Âge s'intéressent aussi aux pyramides; Dans leurs récits, souvent fantaisistes, il est question d'amulettes et de talismans, de trésors cachés et de statues en pierres précieuses. Ainsi en est-il d'Ibrahim Ibn Wasif Shah, qui vit au XII° siècle: "dans la pyramide occidentale (i.e. de Khephren) furent aménagés 30 magasins en granit regorgeant de toutes sortes de richesses..." alors que l'historien Al-Massoudi mêle étroitement imaginaire et réalité, rappelant que le calife Al-Ma'moun, vers 820 apr. J.C., fait ouvrir une grande brèche dans la pyramide de Kheops et y trouve un modeste trésor dont la valeur correspond exactement à la somme investie pour le récupérer.
 

Plusieurs auteurs arabes attribuèrent à un songe annonçant des cataclysmes et un déluge, songe qu'aurait fait Kheops, la cause de la construction des 2 grandes pyramides ; Celles-ci devaient non seulement abriter les corps des rois et leurs trésors, mais encore préserver toutes les connaissances et la science de l'époque, qui y aurait été enregistrées.
 

Le plus célèbre des pyramidologues fut sans conteste l'astronome Piazzi Smyth. Professeur à Edimbourg dès l'âge de 26 ans, il voit dans la construction de Kheops la main de Dieu qui, inspirant les Egyptiens, leur a ordonné de construire la pyramide en pouces, le pouce étant une unité de mesure bien supérieure au centimètre ( 1 pouce=2,54 cm). Durant l'hiver 1864-1865, en Egypte, il mesure en pouces le tour de la base de la pyramide, divise le résultat par 365,242, nombre de jours de l'année, et puis par 100 : Il obtient le chiffre 1, preuve selon lui de l'intervention divine. En 1855, au cours d'une réunion parlementaire britannique, pourtant très favorable à l'adoption du système métrique, il combattra cette proposition et aura gain de cause : La pyramide de Kheops n'est donc pas étrangère au retard apporté par les anglais à l'adoption du système métrique! Mais, dans l'emportement de son argumentation, Piazzi Smyth s'était trompé en mesurant le contour de base de la pyramide, ainsi que le constata par la suite un de ses compatriotes. Pris par sa passion, le grand astronome modifiait inconsciemment le résultat des mesures qui ne cadraient pas exactement avec ses désirs et se livrait alors à des déductions sans fin porteuse de messages. Et il eut bien des émules...
 

Georges Barbarin le cède à peine à Piazzi Smyth; les dimensions de la pyramide lui permettent de donner non seulement les dates de la naissance et de la mort du Christ, mais aussi les éléments d'un calendrier prophétique qui nous prépare, dit-il, à " la seconde venue du Christ".
 

L'imagination n'a pas de limite avec Maurice Chatelain, en 1975, dans Nos ancêtres venus du Cosmos. Selon lui, le tombeau souterrain de Kheops sous la pyramide (dont parle Hérodote) "contiendrait, sans doute d'origine céleste, un générateur de froid et un émetteur de radiations qui seraient alimentées en énergie par une pile atomique ou tout simplement par les variations de pression causés par les crues annuelles du Nil que l'on croyait dues à l'appel de Sirius".

 

 

 

 

 

 

 

N'hésitez pas à soutenir le travail du webmaster
en cliquant sur l'une des adresses ci-dessus.

 

 

 

 

 

 

  © Copyrights 7merveilles, tous les droits sont réservés au Webmaster - Design by FluideConcept.com